Programmation
de recherche

Les orientations choisies pour la Chaire Senghor en santé et développement s’inscrivent dans un vaste dispositif de recherche mis en place par l’Université. En effet, celle-ci abrite outre un Collège des chaires de recherche sur le monde francophone, une Chaire de recherche éminente sur la mondialisation et l’équité en santé et une Chaire de recherche Canada sur le transfert et l’assimilation des connaissances dans le domaine de la santé. Le défi de cette Chaire consistera à replacer la santé dans le champ des sciences sociales pour mieux orienter les interventions en santé mondiale et d’associer étroitement les chercheurs, étudiants, acteurs du milieu communautaire et politiques dans le développement d’un programme de recherche. La Chaire compte établir un programme de recherche en trois axes que nous déclinerons de façon succincte dans les lignes qui suivent.

AXE DE RECHERCHE 02

Capital humain, santé et développement en Afrique Subsaharienne francophone

Le capital humain (c’est-à-dire la somme de la santé, des compétences, des connaissances et de l’expérience d’une population) représente la plus grande richesse des nations. Il permet à chacun de se réaliser pleinement et elle est de plus en plus reconnue comme l’un des principaux vecteurs de la croissance économique d’un pays. Le développement du capital humain joue un rôle déterminant pour mettre fin à l’extrême pauvreté et ainsi renforcer l’inclusion sociale par le fait même. Pour y arriver, il faut investir dans la nutrition, les services de santé, une éducation de qualité, l’acquisition de compétences et l’accès aux emplois. Depuis une vingtaine d’années, le capital humain est de plus en plus systématiquement pris en compte en tant que facteur de production dans les modèles économiques. Il existe une riche littérature empirique qui a réussi à établir de façon implacable des liens entre les inégalités de genre en matière d’éducation et la croissance économique. En ce qui concerne la santé, si plusieurs auteurs ont démontré que les femmes africaines paient un lourd tribut à la maladie, très peu de recherches empiriques ont mis en relief les effets mesurables de ces inégalités sur le développement en Afrique Subsaharienne francophone.

L’axe 2 de la Chaire se proposer d’explorer les mécanismes d’interaction entre santé des femmes et développement et ainsi, de tester l’existence et la pertinence d’une relation mesurable entre les deux. Ceci est d’autant plus important que certaines études suggèrent que pour